June Wast

Je m’appelle June Wast et je vais vous raconter ma vie. Pourquoi ? Parce que j’aime parler de moi, tout simplement.

J’ai poussé mes premiers cris par une belle matinée d’été dans l’un des nombreux hôpitaux de Washington DC. Mes parents, Melinda et Henry Wast, étaient aux anges, et comment ne pas l’être avec une fille aussi merveilleuse et parfaite que moi ? Du coup, pas besoin d’un autre enfant, je les comblais à moi toute seule. Ou alors était-ce parce que je réclamais beaucoup d’attention ?… Non, enfin je ne pense pas avoir été aussi pénible. Je ne suis jamais pénible. Je grandis dans l’amour que mes parents me portaient, j’étais choyée au possible malgré leurs salaires peu élevés. Oui, je l’admets, j’étais une petite fille gâtée… Et alors, hein ?
Un soir, alors qu’on rentrait d’un diner chez un collègue à mon père, un chauffard ivre heurta notre voiture à grande vitesse. Du moins, c’est ce qu’on m’a raconté, personnellement je ne me souviens pas de grand chose de ce soir là. La seule chose que je sais, c’est que je me suis réveillée à l’hôpital, seule. Ma petite personne n’avait rien eu, j’étais indemne, si ce n’était un léger traumatisme crânien… Je venais à peine de fêter mes cinq ans que mes parents étaient mort. Un grand choc pour la gamine que j’étais, d’ailleurs j’en fais encore des cauchemars de temps à autre. Suite à cela j’ai passé quelques jours dans une orphelinat, n’ayant ni tante ou autre qui aurait pu s’occuper de moi. Rapidement, je fus adoptée par un homme envers qui je serais à jamais reconnaissante : David Ebastis, le créateur et dirigeant de la Fondation. Cela fit la une des journaux. C’est ainsi que je découvris ce que c’était que de passer une vie sous les projecteurs car je devins l’image de la Fondation. Ma photo était sur la couverture des prospectus, j’étais parfois invité à la télévision pour parler de la Fondation, des journaux m’interviewaient etc.
Eh oui, mon rôle a toujours été important dans la Fondation, je vais même parfois jusqu’à créer de faux alibis pour les membres, leur évitant ainsi pas mal de problèmes avec les autorités. J’aime à me dire que je suis indispensable, et personne ne m’a encore dit le contraire.